Bref...

1973 mots 8 pages
Durant la seconde moitié du XIXe siècle, les conditions de vie des hommes de lettres ainsi que leur rapport à l'écriture changent considérablement étant donné les nouvelles réalités sociales et économiques de la modernité auxquelles ceux-ci doivent s'adapter. En effet, les découvertes techniques découlant de la révolution industrielle ainsi que l'extension de l'alphabétisation aux diverses couches de la population entraînent le développement fulgurant des moyens de production techniques de l'écrit et l'accroissement du public lecteur, conditions matérielles qui permettent l'autonomisation du champ littéraire. Toutefois, cette démocratisation de la littérature fait apparaître une nouvelle culture populaire grandement diffusée par la presse écrite qui connaît un essor important durant cette période. C'est d'ailleurs à cette époque dominée par le règne de la bourgeoisie que l'industrialisation de la littérature prend véritablement forme et que les hommes de lettres sont soumis à une nouvelle tutelle: la loi du marché. Naît alors, au milieu du siècle, une véritable scission, comme le mentionne Pierre Bourdieu, entre la littérature de production restreinte, qui valorise l'art pour l'art, et la littérature de grande production, totalement soumise aux impératifs commerciaux. C'est dans ce contexte de modernisation et d'industrialisation que surgit la figure mythique du poète maudit dans l'imaginaire social de l'époque, image idéale qui viendra alimenter durant tout le siècle les réflexions des écrivains sur le statut et la fonction de la littérature. Conscients des rouages du champ littéraire, de nombreux poètes décident de s'extraire des circuits culturels dominants et ce, afin de contester l'ordre en place et de créer parallèlement.
Nous faisons référence ici à l'article fondateur de Pierre Bourdieu, «Le marché des biens symbolique» in L'année sociologique, no. 22, Paris, 1972, p. 49-101. 26 un espace de création autre qui propose une nouvelle définition de ce que

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