Breiste un jour, breiste toujours!
a) le réseau des évêchés.
- le texte de Gervais par le grand nombre de personnages qu’il évoque nous permet également de situer le centre de gravité de la monarchie capétienne au milieu du XIe siècle. La plupart des archevêques et des évêques présents appartiennent aux provinces ecclésiastiques de Reims (Reims, Laon, Soissons, Châlons-sur-Marne, Noyon, Senlis, Cambrai, Amiens) et de Sens (Sens, Paris, Meaux, Nevers, Auxerre, Troyes). Des représentants de la province de Lyon sont présents (Langres, Autun, Chalon-sur-Saône). On trouve enfin deux représentants de la province de Tours (Tours et Nantes), plus un représentant de la province de Bourges (Limoges) et un de celle de Bordeaux (Angoulême). Le constat est le même pour les abbés présents au sacre.
- Archevêque : métropolitain, supérieur d’une province ecclésiastique. Les provinces ecclésiastiques de la Gaule reprennent, en effet, la géographie des circonscriptions administratives de l’empire romain. Les évêchés correspondent aux cités (civitates) romaines : on comprend mieux le processus de christianisation en Occident : les évêques se sont substitués aux autorités romaines. L’archevêque se distingue par le port du pallium (bande blanche ornée de croix noires). Les évêques sont ses suffragants (à savoir qu’ils participent à l’élection de l’archevêque).
b) Le réseau des fidélités temporelles : on s’aperçoit que ce réseau correspond assez fidèlement au réseau ecclésiastique. Le duc d’Aquitaine est présent ainsi que les ambassadeurs de Baudoin V de Flandres (tonalité flandrienne de la monarchie capétienne durant ces années) et du comte d’Anjou, Geoffroi II dit Martel, fils de Foulques Nerra, le fils du duc de Bourgogne, Hugues, apparenté aux capétiens. Sont les présents les grands vassaux de l’est et du nord de l’Ile de France (Raoul de Valois, Herbert de Vermandois,