Brouillard au pont de tolbiac - commentaire composé
Dès le début de l’extrait, la scène prend une coloration romantique. D’abord, du fait de la mise en scène, puisque Nestor Burma est accoudé au parapet du pont lorsqu’il aperçoit d’en haut Bélita qui, elle, avance sans le voir : « Jʼétais accoudé à ce parapet, et je la vis qui sʼavançait dans la rue du Chevaleret, venant dans ma direction. »
On comprend très vite que les deux protagonistes se connaissent, qu’il y a bien des antécédents à cette rencontre et que Nestor Burma voue une attention toute particulière à la jeune fille. C’est ainsi qu’il emploie pour la décrire un vocabulaire qui a trait à la familiarité et à l’habitude, lorsqu’il parle par exemple de : « la même jupe rouge », « la même ceinture cloutée », « les mêmes anneaux aux oreilles » pour décrire son aspect vestimentaire, ou encore de « la même chevelure indomptée », « le même si joli visage », « la même émouvante poitrine » pour décrire son physique. Sans oublier : « ce mouvement familier », « Elle avait parfois de ces gestes dʼenfant. », et « il était fréquent quʼelle » qui relatent les manières et la gestuelle de Bélita auxquelles il avait été habitué.
L’auteur retrace bien là une scène de retrouvailles. En effet, dès que Nestor Burma prononce le nom de la jeune fille, celle-ci, en levant la tête, le découvre sur le pont et accourt aussitôt vers lui : « Et elle se mit à courir vers moi. » Il