Bruno zevi
C
onstruire l'éducati à l'architecture à français pointent toujours une absence de culture architecturale qu'ils ressentent dans leurs activités. La sollicitation des architectes est en recul dans la production des bâtiments, ce qui contribue probablement à accroître leur perception de cette inculture. La situation devient socialement problématique et pourrait se traduire en sanction : de l'architecture sans architectes. Quant à l'habitant, il éprouve chaque jour par le regard et par le corps des édifices tout en demeurant indifférent au fait architectural. En désignant l'inculture architecturale, les architectes se tournent vers l'école, qui n'a pas encore été appelée à développer un projet national en ce domaine. Au-delà des mondes professionnels de l'éducation et de l'architecture, quelles sont les conséquences repérables de ce manque de culture ? Et faut-il croire au bien-fondé d'une compensation par l’école ?
Architecture et public : le constat amer des professionnels
En 1959, dans son ouvrage intitulé Apprendre à voir l'architecture, Bruno ZEVI regrettait le manque d'enthousiasme de ses contemporains pour l'architecture : “Pourtant, si chacun est libre de tourner le bouton de la radio, de déserter les salles de cinéma ou de théâtre, comme de ne pas lire un livre, personne ne peut fermer les yeux devant les édifices qui constituent le décor de notre vie”. Les professionnels
Le fait architectural est-il une cause éducative commune ?
L'école n'est pas complètement insensible au fait architectural. Les ministères de l'Education et de la Culture suscitent des initiatives. Mais les enjeux ont des ordres de grandeur différents selon les actions projetées et leurs modalités de développement. Il serait délicat de comparer les effets d'une sensibilisation ponctuelle, inscrite dans un projet local d'établissement ou de classe, avec des activités récurrentes visant à construire une culture architecturale commune.