Brésil: ferme du monde?
Ministère de l’Agriculture du Brésil

Elisio Contini

1. Production des grains.
a) Évolution récente La production totale des cinq principales cultures de grains (riz, haricot, mais, soja et blé) en 1970 a atteint 27,34 millions de tonnes; en 1990, 53,99 millions; et en 2005, 107 millions ce qui correspond à une multiplication par quatre en 35 ans. Le cas le plus marquant a été celui de la culture de soja qui est passée d’une production de 1,5 million de T à 54 millions en 2005. Cette culture typique des régions tempérées a été adaptée aux régions tropicales, conquérant les savanes brésiliennes avec une haute productivité. Stimulé par la production de protéines animales, principalement les porcs et les volailles, le maïs a augmenté de 14,2 millions de T. à 35 millions de T de 1970 à 2005. Les gains de productivité ont été les principaux responsables de la croissance de la production. Entre les années 1980 et 2004, alors que la surface cultivée a augmenté selon un taux annuel de 1,1%, la productivité de la terre a crû de 2,73% et ces dernières années de 3,06%. En plus de la productivité de la terre, le secteur agricole brésilien dans son ensemble a gagné en efficacité. La productivité totale des facteurs de production (total factor productivity) a crû à un taux annuel de 3,30% entre 1975 et 2002 et de 6,04% entre 2002 et 2005, avec une importance spécifique des gains de productivité du travail et du capital.(Gasques, 2004). Ces données montrent les progrès de la technification de l’agriculture. L’abondance de terre mécanisable et moins chère a permis, associée au développement technologique et à son incorporation aux systèmes productifs, comme par exemple la correction de sols pauvre en phosphates et calcium, la mise en culture des Cerrados et la tropicalisation du soja. Des entrepreneurs agricoles du Sud du Brésil, des petits producteurs ont montré un exemple de ce spectaculaire développement. Au niveau macro économique, le contrôle de