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« Baby-boom, fermez la parenthèse ! » C’est peut-être ce que les futurs potaches des siècles à venir inscriront sur leurs (cyber)classeurs, pour désigner cet épisode d’augmentation spectaculaire de la natalité des années 1950-1970 dans des pays où elle stagnait depuis longtemps. Car le baby-boom n’a en gros concerné qu’un petit quart nord-est de l’Europe.
En outre, comme on nous le serine incessamment, le phénomène s’est aujourd’hui transformé en papy-boom (voir le dossier « Démographie, les problèmes contemporains », Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, n° 5, décembre 2006) et, comme chacun le sait, tout papy, aussi gâteau soit-il, est appelé un jour à disparaître…
Compte tenu du fait que les premières générations du baby-boom (nées vers 1945) atteignent aujourd’hui l’âge de la retraite, dans les cinquante années à venir, les baby-boomers vont mourir, explique Alain Monnier dans une analyse synthétique et lucide. Ce qui, selon ce démographe, va engendrer au moins trois conséquences qui ne sont pas forcément celles que l’on croit :
• La réduction du chômage ? Pas sûr, étant donné que les stratégies actuelles des entreprises consistent à ne pas procéder au remplacement systématique des départs à la retraite ; ensuite parce qu’il n’y aura pas nécessairement adéquation entre les postes laissés vacants et les nouveaux arrivants (secteurs d’activité, localisations géographiques…). De toute façon, la situation sera contrastée selon les pays.
• Le développement de structures d’accueil pour les personnes âgées ? Peut-être pas, puisque l’on vit de plus en plus longtemps en bonne santé, les gens partiront plus tard en institution.
• L’augmentation des dépenses de santé ? C’est évidemment certain, étant donné l’allongement de la durée de vie ; une autre chose certaine : le boom que va connaître le marché funéraire, avec 20 à 40% d’augmentation des décès. Voilà un secteur économique qui, au moins, ne connaîtra pas le