Bulle unam sanctam
En 1294, afin de pouvoir financer la guerre contre l’Angleterre, le roi de France, Philippe le Bel, en contradiction avec les usages et l’immunité fiscale des clercs, prélève la décime sur le clergé de France sans avoir requis l’avis du Pape.
Unam Sanctam est une bulle pontificale de Boniface VIII sur l’unité de l’Eglise datant du 18 novembre 1302. Cette bulle est une réponse à la décision rendue à l’occasion d’un concile de prélats français réunis à Rome. Elle proclamait la suprématie de l’Eglise sur l’Etat.
Boniface VIII (1235-1303) est un pape de l’église catholique romaine. D’abord notaire et avocat du pape à Rome il fut élu pape en 1294. Il voulait élever la puissance spirituelle au dessus- de la puissance temporelle et prétendait disposer de plusieurs trônes.
La bulle fut écrite à l’occasion d’un conflit entre le pape Boniface VIII et le roi de France Philippe le Bel qui voulait s’émanciper de la tutelle de l’Eglise sous la gouverne du Pape. Cette bulle d’adresse à Philippe Le Bel né en 1268 est roi de France de 1285 à 1314, onzième roi de la dynastie des capétiens directe.
Unam Sanctam fait suite à la bulle Clericis Laïcos de 1296, les principes selon lesquels le roi doit se soumettre à l’autorité du Pape et non aller à son encontre.
Mais Unam Sanctam est la réponse à la Bulle Ausculta Fili datant du 5 décembre 1301, Boniface VIII avait interdit au roi de poursuivre la procédure et à la réaction française qui s’en dégagea. Cette bulle affirme les pleins pouvoirs de l'Eglise, et donc de son chef, tant sur le plan temporel que sur le plan spirituel. Ce texte exacerbe le conflit existant entre le souverain pontife et le roi de France.
Par cette bulle, Boniface VIII déclare la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel et par ce biais, la supériorité du pape sur les rois, ces derniers étant responsables devant le chef de l’Eglise
La supériorité du domaine spirituel sur le domaine temporel