Bulle Unam Sanctam
« Je suis pape, je mourrai pape » tel fut la phrase Boniface VIII devant Guillaume de Nogaret.
Le XIème siècle est une période durant laquelle la royauté est affaiblie par le morcellement féodal et qui durant laquelle les ecclésiastiques essaye de prouver leur souveraineté mais le pouvoir royal se reconstruit dans un premier temps grâce au lien qu'il possède avec l’Église. Le règne de Philippe IV Le Bel (roi de France de 1285 à 1314), constitue un tournant majeur dans l’histoire du royaume de France car à la fin du XIIIème siècle, Philippe IV Le Bel alors roi de France va rependre une phrase célèbre de Jean de Blanot qui « le roi de France est empereur en son royaume » dans le but d'affirmer la souveraineté du roi mais aussi pour affirmer sa puissance face à l’Église.
Cependant, le roi de France fait face à cette époque à une l’Église qui est plus que jamais confortée dans l’idée que l’Église possède la souveraineté absolue avec à la tête de l’Église Boniface VIII (pontife de 1294 à 1303, Benedetto Caettani de son nom de naissance). Boniface VIII quand à lui utilise la phrase célèbre « Il n’y a pas de puissance si ce n’est de Dieu, et celles qui ont été établies, l’on été de Dieu » et n’est pas prêt à se plier aux revendications du roi. La bulle « Unam Sanctam » de Boniface VIII réaffirme la souveraineté de l’Église.
On peut se poser la question « En quoi cette bulle est-elle un élément important dans l'affirmation de l’Église ? »
Il faut donc voir les pouvoirs de l’Église ( I ) puis l'unité de l’Église ( II )
I – Les pouvoirs de l’Église
Dans un premier temps nous allons voir que l’Église se base pour ses pouvoirs sur la théorie des deux glaives ( A ) et puis de la soumission à l’Église ( B )
A) Les deux glaives
« Nous sommes instruits par les récits évangéliques que le pouvoir sur le troupeau comporte deux glaives, le spirituel et le temporel... »
Le pape Boniface VIII fait ici référence à la doctrine des deux glaives qui