Bussière Camille

Pour le : 08/05/15

Mini-Mémoire de Grands Textes Grecs,
Le comique dans Les Guêpes
Cette pièce a été écrite et représentée en 422 avant Jésus-Christ. À cette époque, le salaire des dicastes chargés de juger les affaires privées avait été monté à trois oboles
(le triple du salaire initial) par Cléon. À cause de cela, les dicastes étaient plus enclins à lui pardonner ses fautes, à lui et à ses alliés politiques. Ainsi il contrôlait ses juges, et il pouvait faire ce qu'il souhaitait impunément : d'où l'opposition qui se met en place entre
Philocléon et son fils Bdélycléon, le père étant un fervent défenseur de son bienfaiteur, et le fils étant lui un chevronné opposant. Le fils tente de faire comprendre à son père dicaste ce à quoi il participe sans vraiment s'en rendre compte. Aristophane cherche donc dans cette comédie à faire comprendre aux citoyens du public les dangers que court leur démocratie, et à quel point ils se font berner, tout en enrobant ses critiques d'effets comiques, pour ne pas trop risquer sa vie face à Cléon qui est très puissant.
Nous chercherons à comprendre dans cet exposé la manière dont se composent les effets comiques dans les guêpes. Pour cela, nous suivrons le cours de la pièce en analysant les procédés comiques de sept extraits représentatifs. Le premier est l'ouverture de la pièce, où deux esclaves discutent, le deuxième présente l'arrivée du chœur. Le troisième et le quatrième sont des extraits du débat entre Philocléon et
Bdélycléon, le cinquième est le procès du chien. Le sixième présente le retour de soirée de Philocléon avec la joueuse de flûte, et le dernier extrait étudié sera la scène finale de la pièce avec la sortie du chœur.
Le premier passage étudié va du vers 1 au vers 51. Cette pièce s'ouvre sur un premier effet comique en un motif à la fois typique de la comédie antique et de plus relevant du comique de situation. Il s'agit des deux esclaves se révélant incompétents. Non seulement
Xanthias (le second)