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Argumenter, convaincre, persuader…
Cette fable est écrite en vers, car ils riment de façon binaire, ainsi, dans les premiers vers, répétition de ‘ger’. La versification a un mètre dominant, l’alexandrin et ci et là, octosyllabique.
On distingue 2 parties, la 1ère du vers 1 au vers 31 exposant l’histoire, et la seconde du vers 31 à la fin, exposant elle, la morale.
Le récit fait par l’orateur est rapporté des vers 16 à 20, puis des vers 21 à 27, dont les protagonistes sont Cérès, l’Hirondelle et l’Anguille. Ce second récit est inséré dans le récit-cadre, débutant au vers 1, dont les protagonistes sont l’Orateur, s’adressant au peuple de la citée d’Athènes, « vain et léger ».
La Fontaine place son histoire à Athènes, dans un temps inconnu et nommé « autrefois », soit l’Antiquité. Il déplace le lecteur géographiquement et historiquement en utilisant l’imagination, créant par la même le dépaysement et l’évasion, plaisante ou non. La scène se déroule précisément sur l’Agora, dans la Tribune. Peu de temps avant la guerre avec Philippe de Macédoine, synonyme de destruction et d’invasion. Il y a donc une tension dramatique. Athènes est menacée et seul l’Orateur prend conscience de l’ampleur du danger, il souhaite faire réagir ses concitoyens. Il emploie pour cela l’éloquence.
On peut deviner ou imaginer la 1ère façon dont il s’adresse au peuple, par les mots du texte. Tout d’abord, « * tyrannique » renseigne qu’il chercher à exercer une pression, une violence psychologique. Ensuite, on nous informe sur son ton : « fortement », il a une voix puissante. Le thème de son discours est le « commun salut », ce qui désigne ici le salut de la cité. Il procède à une dramatisation de la situation de la cité, avec des « figures violentes » telles que la prosopopée : « il fit parler les morts ». La violence de sa parole est aussi signifiée par « tonna » qui réfère à la violence de l’orage. La 1ère tentative de