Cadre
La notion de cadre dans la thérapie psychomotrice est importante et particulière.
Le cadre est avant tout un cadre matériel : c’est un lieu, un espace, un temps.
À cette matérialité du cadre, on peut y ajouter un certain nombre de règles qui vont border, limiter, contenir, maintenir un climat de sécurité. Les interdits ne sont pas absents des règles : interdit de se faire mal, de faire mal, de casser pour de vrai, etc…
Un cadre, enfin, c’est le projet qu’on a : celui, ici, de donner l’occasion au patient d’exprimer ce qui, de son monde interne, envahit trop – affects non représentables – qui ne peut se symboliser, qui empêche de mettre à profit intelligence et pensée, etc…
La capacité à contenir autant dans les mots que dans le corps, sont fortement sollicités chez le thérapeute dans ces espaces thérapeutiques d’expression du corps.
Voici un exemple qui illustre particulièrement cette notion de cadre.
Dans un lieu comme la salle de psychomotricité, beaucoup d’objets sont proposés, qui sont autant d’objets médiateurs autour desquels va se nouer un jeu, une expérience, une relation. Mais il est parfois nécessaire d’inventer des médiations spécifiques qui nous paraissent judicieuses pour un travail corporel thérapeutique et qui vont créer un cadre particulier, un espace avec ses règles de fonctionnement : une piscine, une salle de danse, une salle de maquillage, une salle de sport, un tatami, etc… Ceci concerne beaucoup de psychomotriciens qui travaillent en institutions, tels les hôpitaux de jour, les institutions médicales spécialisées…
Le cadre est l’élément prépondérant qu’il convient de mettre en place avant toute séance de psychomotricité. La qualité de ce cadre et la façon dont il sera respecté influencera de manière déterminante l’intervention du psychomotricien. Il convient donc de toujours bien y réfléchir au préalable. Celui-ci doit idéalement offrir un maximum de permissivité, de possibilités exploratoires