Cahier Maubert 2012 L Identité Féminine Dans L Oeuvre De Charels Baudelaire
Par Paul Savouré, étudiant, né en 1992
Sous la direction de Madame Lesain-Bardiot professeur de littérature à l’Institut
Albert-le-Grand
Sommaire :
Introduction
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I- La femme ou l’incarnation du mal
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A- La femme et la chute
B- L’incarnation du mal
C- Baudelaire et le dandysme
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II- La femme idéale
A- L’idéal
B- La mère
C- Les veuves et les vieilles femmes
III- La sœur
A- Le muse familière
B- Le Lesbos
C- L’incarnation de la sœur : Marie Daubrun et Mariette
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Conclusion
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Bibliographie
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2
Introduction
La contribution de Charles Baudelaire à la poésie française est incommensurable.
Qu’il soit le dernier poète romantique, ou le premier des modernes, critique d’art ou dramaturge, ce poète a, par sa vie et ses œuvres, livré à la littérature française une matière incontestablement belle et titanesque. Pourtant, malgré la variété de ses travaux, c’est bien le recueil de quelques cent poèmes paru en 1857, sous le titre Les Fleurs du mal, qui sera la pierre angulaire de son Œuvre.
Aussi, si l’on convient, certes d’un point de vue quelque peu réducteur, que chaque écrivain ne conte finalement à ses lecteurs qu’une de ses « obsessions », force est de constater que les Fleurs du mal, non contentes de ne pas déroger à cette règle, malgré la multitude des topiques qui s’y croisent, s’y abandonnent. Cette « obsession » en filigrane, que le lecteur attentif ne pourra manquer de remarquer, et que nous appellerons, par commodité, sous le terme générique de mundus muliebris, semble avoir été pour le poète substantiel, intrinsèque à sa personne, comme il le décrira plus tard dans Les Paradis artificiels parus en 1858. Inspirés des Confessions d'un Anglais mangeur d'opium de Thomas de Quincey parues en 1822,
Baudelaire y évoquera l’enfance de son inspirateur troublante de ressemblances avec la sienne. Aussi écrira-t-il au chapitre dûment intitulé Chagrins d’enfances de ses Paradis