calligrammes
Un calligramme est un poème dont la disposition graphique sur la page forme un dessin, généralement en rapport avec le sujet du texte. Cela permet d'allier l'imagination visuelle à celle portée par les mots. Bien avant d’essayer de lire ce qu’il est écrit, on peut se faire une approche du poème rien qu’en regardant le dessin. C'est le poète français Guillaume Apollinaire qui est à l'origine du mot (formé par la contraction de « calligraphie » et d'« idéogramme »). Ce mot signifie "Belles Lettres" dans la mesure où il reprend l'adjectif grec kali ("belle") et le nom « gramma » qui signifie "signe d’écriture". Il s'agit donc pour Apollinaire d'écrire en beauté. Tous ces poèmes dessinés sont repris dans dans un recueil éponyme : Calligrammes, 1918, élaboré à la guerre. Tous ces dessins ont été non seulement crées pour dénoncer de nombreuses scène de guerres, mais aussi certains de ces dessins sont destinés à ses proches notamment ses femmes.
Voici son calligramme le plus connu ;
La colombe poignardée et le jet d’eau
Ce dessin est élaboré en 3 parties : une colombe aux ailles déployés, le jet d’eau lui-même qui jaillit, et la source du jet (sorte de fontaine pouvant rappeler la forme d’un œil).
Le premier dessin remémore les amours perdues du poète alors que le second évoque la dispersion dû à la guerre, de ses amis.
La colombe étant le symbole de la paix, de la pureté et de l’amour, elle se retrouve ici poignardée. On peut donc en dire que l’oiseau blessé illustre la destruction des relations amoureuse du poète engendrées par la guerre.
Le jet d’eau lui, peut toutefois exprimer la douleur et le chagrin du poète « le jet d’eau pleure sur ma peine ».
Apres avoir écouté sa biographie, on comprend que c’est en effet l’univers intime du poète qui semble déployé ici par la litanie des prénoms féminin. Ces occupent une place très importante : " Mia, Mareye, Yette, Lorie, Annie et Marie », ils créent la colombe. Tous ces prénoms sont écrits en