Candide, chap 3
Voltaire, Candide, chapitre 3, 1759
Le XVIIIème siècle est le siècle des Lumières, celui des découvertes scientifiques, du développement de l’esprit critique et de la lutte contre toutes formes de préjugés. Voltaire, grand philosophe de son temps a notamment exposé ces idées dans Candide, publié en 1759. Cette œuvre donne l’opportunité à l’auteur de concilier les impératifs narratifs du conte et les objectifs philosophiques. Dans l’extrait qui nous est proposé, Candide se trouve confronté, de manière inévitable, à l’expérience de la guerre. Le spectacle des armes est l’occasion d’un tableau esthétique où la violence semble valorisée. L’envers de ce même tableau donne la réalité de la guerre et de l’horreur par le biais du sort des populations civiles. Comment une peinture pathétique de la guerre et l’emploi de l’ironie, qui transforme l’horreur en spectacle, dénoncent-t-ils la folie de la guerre et des hommes ? Nous verrons dans un premier temps que la guerre est, en apparence, mise en valeur. Puis, nous nous interrogerons quant au tableau pathétique qui est en fait proposé. Pour terminer, nous montrerons comment l’auteur s’y prend pour dénoncer efficacement la guerre.
I. Une valorisation apparente de la guerre
1. Un registre épique au service de l’éloge
-Vocabulaire du héros/verbes d’action/hyperbole
2. Esthétique : un spectacle/une parade
-beauté de l’armée/adj. mélioratifs/harmonie visuelle et sonore/instruments de musique/Tout est hyperbolique
3. La justification de la guerre -vision morale : Dieu/la philosophie : le raisonnement philosophique accrédite la guerre : « la raison suffisante », le meilleur des mondes expression de Pangloss / aspect légal : le droit public qui rend tout légitime.
II. Un tableau pathétique
Le point de vue évolue dans le texte : éloignement volontaire de Candide du champ de bataille. On part avec Candide pour découvrir les effets de la « boucherie » dans les villages plus