Candide chapitre 1
Support : Chapitre 1 de « Il y avait en Westphalie e » à « et par conséquent de toute la terre ».
Eponyme : Nom du personnage correspond au nom du livre.
Introduction : De manière générale, qu’il s’agisse d’un roman, d’une nouvelle ou d’un conte, le chapitre d’ouverture permet à celui qui commence un livre d’obtenir quelques explications sur l’œuvre qu’il s’apprête à lire. Pour le lecteur du 18ème siècle, découvrant Candide, paru en 1759 de façon anonyme, les interrogations peuvent ainsi être multiples : Qui est Candide ? Pourquoi ce sous-titre ou « l’Optimisme » ? A quoi celui-ci fait-il référence ? Quelle est la position de Voltaire (véritable auteur) sur cette théorie très débattue à l’époque notamment par le philosophe Leibniz ? Ce premier chapitre, en nous présentant des personnages pour qui tout semble aller bien paraît faire écho en effet à cette théorie du bonheur. On peut alors se demander dans quelles mesures l’extrait qui nous est proposé rempli les fonctions d’un incipit (Contraire : excipit) en répondant aux attentes du lecteur. Nous étudierons dans un premier temps, les éléments du conte traditionnel ; dans un second temps nous nous intéresserons davantage à la manière dont ce passage dépasse cela grâce à des effets de mise à distance.
I. Les éléments du conte traditionnel. A. Le cadre spatio-temporel.
Dans un conte traditionnel, le cadre spatio-temporel est plutôt flou, on ne sait pas déterminer l’époque et le lieu on sait juste que cela se passe dans une époque lointaine. Ici, il y avait une ouverture de conte, avec la présence de l’imparfait qui inscrit l’histoire dans le passé et en même temps dans un passé indéterminé et pour le rendre encore plus lointain on remarque que Voltaire utilise une tournure qui n’est même plus de son époque, avec l’utilisation d’icelui (dans le titre du chapitre) qui signifie celui-ci en ancien français, cette tournure n’existe plus à époque de