Candide chapitre 18 : "comment en faisant de l'eldorado un monde idéal, voltaire définit-il ses propres conceptions politiques, sociales et citoyennes ?"
1447 mots
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Dans une Europe dominée par la langue et la culture française, le XVIIIème siècle connaît un renouvellement étonnant des modes de pensée grâce aux nouvelles découvertes dans le domaine de l’Histoire, de la Philosophie mais aussi des Mathématiques. Ce siècle, nommé siècle des Lumières, favorise le développement des sciences et de l’esprit critique. Voltaire, un des grands hommes du mouvement des Lumières, dénonce entre autre la centralisation des pouvoirs autour d’un roi dit « divin », par conséquent le pouvoir arbitraire d’icelui et le fanatisme religieux. Pour cela, il utilise différents genres comme les essais, les traités, les épîtres, les articles présents dans l’Encyclopédie, ainsi que les contes philosophiques tel qu’ici proposé à l’étude, Candide ou l’optimisme publié en 1759. L’analyse porte sur un extrait du dix-huitième chapitre, où est décrit l’Eldorado et son organisation. Il présente Candide et Cacambo arrivés à la capitale, qu’ils visitent, rencontrant le roi. Pour répondre à la question : « Comment, en faisant de l’Eldorado un monde idéal, Voltaire définit-il ses propres conceptions politiques, sociales et citoyennes ? » Nous verrons que l’auteur met en place une utopie, qu’elle représente l’idéal des Lumières, mais qui à force d’exagération permet une plus grande critique de notre société.
Dans ce conte philosophique, Voltaire met en place un monde heureux, sans cruauté ni conflit, nommé Eldorado. Ce lieu représente un monde parfait, un paradis terrestre. De par son isolement et l’absence de contact avec notre monde, l’Eldorado a développé son autonomie, sa propre organisation et ses propres valeurs. Voici donc une utopie. Tout d’abord, une utopie matérielle. Le champ lexical architectural, composé des mots « palais » « portail » « fontaines » « édifices », est associé à la démesure, notons l’hyperbole « les édifices publics élevés jusqu’aux nues » et les hyperboles chiffrées telles que « deux cent vingt quatre pieds de haut et cent de large » «