Candide chapitre 30
I) Les deux interventions de Candide Le texte s’ouvre et se ferme sur une intervention de Candide en réponse à des paroles de Pangloss. La première intervention de Candide est catégorique: »je sais », en coupant, pour la première fois dans le conte, la parole à son maître Pangloss. Candide pour la première fois, s’impose et impose sa manière de voir. La seconde intervention arrive en conclusion d’un long discours raisonneur de son maître et elle est surtout la conclusion, devenu célèbre, du conte: «Cela est bien dit, mais il faut cultiver notre jardin ». « Cela est bien dit », c’est d’abord un acquiescement poli qui n’engage à rien, qui ne prouve même pas qu’il a écouté son interlocuteur. La conjonction « mais » laisse penser que ce qu’il va être dit maintenant est le plus important. Et on constate que les deux phrases qu’il prononce au début et à la fin du passage sont identiques. Cela a quelque chose de têtu, de persuasif qui traduit les certitudes de Candide. Toutes les expériences dures qu’il a traversées lui ont forgé des