Candide chapitre 30
I- La construction en diptyque : place du récit et du discours, formes du parallélisme.
Deux §, de longueur à peu près égale, et avec des parallléismes ; Structure identique : récit, puis un discours de Pangloss, réponse au discours. Elments de parallélisme : "il faut cultiver notre jardin", repris deux fois. Interruption de Candide (marquée dans le second par le passage de l'itératif (Pangloss disait quelquefois...) au singulatif (répondit Candide). Thème du travail, présent dans les deux ; Des différences : Dans le premier , le discours l'emporte : trois locuteurs, discours assez long de Candide et Martin, longue tirade de Pangloss. Dans le second, c'est le récit qui domine : deux locuteurs seulement, discours moins long de Pangloss, et le dernier mot revient l'action.
II- En quoi le 2ème § marque-t-il une progression par rapport au premier ?
Tout le monde s'est mis au travail, et semble avoir trouvé le rôle qui lui convient à l'exception de Pangloss. Importance considérable des connotations appréciatives : "beaucoup, excellente pâtissière, très bon menuisier..." Candide prend toute sa dimension de leader ; il ne subit plus passivement les discours ni les événements, et c'est lui qui a le dernier mot. Le passage de l'itératif ("Pangloss disait souvent...") au singulatif ("Candide répondit") marque le fait que Candide coupe la parole au philosophe, et lui impose silence. C'est le pendant de l'interruption du 1er paragraphe.
Par ailleurs, le temps n'est plus le même : entre "Candide revint à la métairie" et "la petite terre rapporta beaucoup", du temps s'est nécessairement écoulé ; le narrateur prend de la distance par rapport au récit. On ne "colle" plus aux événements !
III - Une réduction de l'espace :
Alors que le roman a multiplié les déplacements dans l'espace, ici on "rentre la métairie". Il ne s'agit plus que de "cultiver notre jardin" : plus d'ambition de voyage. Petite société, quasi autarcique.
IV - la