Candide de voltaire
Le plan du commentaire
I. L’univers du conte
- Les formules traditionnelles du conte
- Les éléments traditionnels du conte
- Une présentation de personnages de contes
II. Les « grincements », révélateur de l’ironie du texte
- Les discrètes interventions du narrateur
- Les justifications absurdes révélant l’envers du décor
- Une philosophie qui sonne faux
Le commentaire
Le texte dont il est ici question est l’incipit de Candide de Voltaire. Voltaire est un des grands hommes du mouvement des Lumières, il dénoncera sans relâche et en utilisant différents genres, les injustices, les inégalités et l’intolérance. Il écrira des contes philosophiques, comme Candide, Zadig et Micromégas, mais aussi des traités, des essais, des lettres ainsi que des articles de l’Encyclopédie.
Candide est donc un conte philosophique, une des formes possibles de l’apologue, qui se doit d’être un récit divertissant comportant une moralité, un enseignement explicite, quand il s’agit de l’argumentation directe ou implicite quand il s’agit de l’argumentation indirecte. Ce conte est représentatif de l’esprit des Lumières et de ses grands combats, puisque Voltaire y dénonce en particulier la philosophie leibnizienne, mais également diverses formes d’injustices comme les abus de la religion (chapitre 6 : « L’autodafé »), du pouvoir (chapitre 3 : « La guerre »), ainsi que l’esclavage (chapitre 19 : « Le nègre de Surinam »). De plus, c’est une œuvre qui propose constamment un double niveau de lecture par le recours à l’ironie, une arme formelle dont Voltaire a souvent usé.
L’incipit nous donne à voir les éléments traditionnels du conte pour mieux les subvertir et mettre à jour une réalité cachée derrière des illusions, qui sont ainsi dénoncée.
Avant toute chose, l’incipit met en avant un univers du conte traditionnel, qui est illustré dans le texte par les formules du conte, les éléments spatio-temporels et les poncifs ainsi que des personnages