Candide
Extrait du commentaire composé
Candide, ou l'Optimisme est un conte philosophique de Voltaire paru en janvier 1759. Le mot « candide » vient du latin candidus qui signifie blanc : cette étymologie sert ici à souligner la grande naïveté du personnage principal. Dans le Chapitre 3, Candide vient d'être gracié par le Roi des Bulgares et se retrouve confronté à la guerre, sujet récurrent dans l'ouvrage. C'est un thème important chez Voltaire, qui pense que "Presque toute l'histoire est une suite d'atrocités inutiles" et veut dénoncer cela.
Le texte étudié vise, par plusieurs procédés, à dénoncer la guerre et ceux qui la soutiennent, tout en insistant une fois de plus sur l'aveuglement naïf de Candide.
INTRODUCTION
L'année 1756 est marquée par le début de la guerre de 7 ans entre l'Autriche et la France contre la Prusse et l'Angleterre, et en 1768, année durant laquelle Voltaire compose Candide, une campagne est en train de ravager l'Europe.
I Une vision particulière de la guerre
La guerre est présentée de façon inattendue : l'accent est mis sur son aspect esthétique au début du passage. l'aspect esthétique
On remarque quatre adjectifs élogieux intensifiés par « si »: beau », « lest », « brillant », « ordonné ». C'est un véritable spectacle, à rapprocher d'un tableau. De même, il y'a un accompagnement musical: insistance sur « l'harmonie », les « Te Deum » finals. la justification de la guerre
Le massacre est ici moralement et socialement justifié: « infectaient », « coquins » présentent les victimes comme des coupables. La guerre serait donc une mesure d'assainissement. la comptabilité
Le narrateur tient une véritable comptabilité des tués, et énumère les chiffres et le total final sans manifester aucune émotion: comme si l'importance des chiffres traduit à elle seule l'opinion de l'auteur et valoriser la guerre (cf. les communiqués militaires). De même, il fait des approximations avec désinvolture: « à peu près