Candide et l’Eldorado

INTRODUCTION

Voltaire est un écrivain engagé du XVIII siècle qui a été exilé pour ses idées. Il a longtemps cru aux thèses de Leibniz qui prônait l’optimisme. Mais le tremblement de terre de Lisbonne, la guerre de 7 ans viennent mettre fin à son optimisme. Il publie Candide en 1759. Le héros éponyme est élevé par Pangloss fervent défenseur de l’optimisme. Candide subit une série d’échecs jusqu’à ce qu’il découvre l’Eldorado qui constitue une pause dans le rythme du récit. Candide et son valet contemplent avec émerveillement un monde qui apparaît comme le contraire de ce qu’il a rencontré. En quoi L’Eldorado jour-t-il un rôle capital dans l’évolution de Candide ?
Deuxième problématique possible : en quoi le merveilleux est-il une remise en cause de la société ?

I Le merveilleux du conte oriental
1 L’abondance la richesse
Les voyageurs apprécient un décor où l’exotisme se mêle au merveilleux. Tout ce qu’ils voient leur paraît grand :
- les édifices publics élevés jusqu’aux nues
- le champ lexical de l’urbanisme : (palais, portail, fontaine) associé au luxe (or, pierreries)
A l’impression de grandeur s’ajoute un sentiment d’abondance rendue par les hyperboles chiffrées :
- 2 files de 1000 musiciens
- 224 pieds de haut et 100 de large, 20 belles filles, mille colonnes.
Cette magnificence est soulignée par le pluriel et l’accumulation : officiers, officières (néologisme), liqueurs, les fontaines d’eau de rose…
L’Eldorado apparaît comme un pays de perfection . Mais ce pays est tellement parfait qu’il est une utopie, et qu’on peut mettre en doute son existence.

2 La critique du merveilleux.
Voltaire empêche le lecteur d’adhérer naïvement au conte. Il l’oblige à prendre ses distances à l’égard de l’émerveillement béat des héros. Pour cela, il ôte au merveilleux son pouvoir de persuasion par la surenchère des détails féériques : tout est trop beau, trop parfait. La surenchère se traduit par :
- les répétitions : les grands