Candide
[ Présentation de l'œuvre voir Chapitre 1]
Candide, après avoir été chassé du château de Thunder-ten-tronckh, est devenu soldat, a connu la guerre, a échappé à une tempête et se retrouve à Lisbonne au Portugal où un séisme vient d'avoir lieu. Dans ce chapitre, Candide est victime d'un autodafé mis en place par l'Inquisition.
[Structure du texte]
-Premier paragraphe : décision d'organiser un autodafé
-Deuxième paragraphe : choix des victimes, le déroulement de la cérémonie et l'exécution de la sentence
-Troisième paragraphe : réflexion de Candide au discours direct
-Quatrième paragraphe : transition avec le chapitre 7
[Problématiques possibles]
Par quels procédés Voltaire se livre-t-il à une critique du fanatisme religieux ? En quoi ce texte constitue-t-il une critique de l'intolérance religieuse, sous le masque de la comédie ?
DEVELOPPEMENT :
I. L'emploi d'un registre comique
Cette cérémonie entraîne la mort de quatre personnes des condamnés ; le lecteur s'attend donc à un texte tragique. Pourtant Voltaire va employer différents procédés comiques pour faire sourire le lecteur.
1) L'absurde
Il est montré de différentes manières :
-il y a un décalage entre les motifs de la condamnation et les châtiments infligés. Les victimes semblent avoir été choisies de manière arbitraire et pour des motifs futiles (Lignes 7 à 10).
-L'autodafé devait permettre d'éviter un nouveau séisme. Or, la ligne 24 montre le contraire. De plus, l'assonance en –a amplifie et mime le bruit du tremblement de terre. Ce bel autodafé n'a servi à rien si ce n'est à provoquer l'effet inverse.
-Le lien logique de la ligne 7 « en conséquence » ne l'est pas puisqu'il n'y a aucun rapport de cause à effet entre le choix de l'autodafé et le choix des victimes.
2) L'ironie
Voltaire va se montrer extremement critique envers la justice et l'Inquisition de différentes manières :
a) l'alternance des points de vue :
- Au départ, il adopte le point de vue des