Candide

Texte n°1 : Chapitre 1
Intro : Cet incipit joue son rôle d’exposition. Ainsi on a affaire à un début proche de celui d’un conte traditionnel mais une seconde lecture nous montre qu’il y a une parodie.
I. Un incipit traditionnel
La formule initiale « il y avait » rappelle l’expression par laquelle débute le conte de fée « il était une fois ». La localisation spatiale « en Westphalie » équivaut à une absence de repère locatif car cette région d’Allemagne ne dit rien au lecteur français du XVIIIème siècle. On a une précision à la l.2 « tout » mais au lieu de servi de repère comme souvent les noms nobles, ce nom est une pure invention et nous place simplement en Allemagne. De plus nous n’avons aucune indication de temps.
Dans un conte le héros est toujours masculin et le plus souvent jeune  " un jeune garçon" l.2. Son portrait semble parfait « droits », « simples », « douces » § 1 et 3. La bonne foi est renforcée par un RB de son âge et de son caractère. De plus comme le Picaro, Candide et un déclassé. Certes son origine est noble l.7-8 « fils de la sœur de monsieur le baron ». Au passage Voltaire critique l'orgueil de la noblesse allemande car la sœur du baron refuse d'épouser un noble qui n'a que 71 quartiers (hyperbole amusante car c'est le max).
Nous sommes dans un contexte aristocratique « château » l.1 « baron » l.1 « domestique » l.7 « seigneur » l.13 « Monseigneur » l.19. Et l'on retrouve les composantes de ce contexte:
- « le baron » l.1-13 est l'équivalent du roi
- « la baronne » l.21 à24 représente la reine « très grande considération », « les horreurs », « dignité » et « respectable ».
- la jeune fille correspond à la princesse
- l.26 le dauphin « le fils du baron »
On trouve aussi la présence du savoir en la personne de Pangloss « percepteur », « oracle », « leçons », « enseignait » et « prouvait » renforcé par l'adverbe « admirablement ».

Tr : Mais dans ce tableau idyllique, des distorsions apparaissent car nous sommes dans une