Candide
Exemple d’une analyse littéraire (2 paragraphes de développement)
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Sujet : Montrez que Voltaire fait une critique virulente de la guerre en faisant portrait ironique et horrible de celle-ci.
D’une part, Voltaire, dans ce troisième chapitre de Candide, fait une critique virulente de la guerre en faisant un portrait horrible de celle-ci. D’abord, la guerre cause la mort de nombreuses personnes. Voltaire écrit : « les canons renversèrent … six mille hommes de chaque côté ; … la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins … » et « la baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes » (p.49). Il y a ici une accumulation de toutes les manières dont les victimes sont décédées, ce qui met l’accent sur leur grand nombre. La répétition du mot « mille », un grand chiffre, renforce également cette idée. Ensuite, la guerre est horrible parce que les victimes sont présentées comme étant des êtres fragiles. En effet, Voltaire parle de « vieillards criblés de coups », de « femmes égorgées », « d’enfants » qui se tiennent aux « mamelles sanglantes » de leurs mères et de « filles éventrées » (p.50). Ici, les victimes ne sont pas des soldats, mais des personnes vulnérables – des personnes âgées, des femmes et de très jeunes enfants (puisqu’ils tètent encore leur mère). On comprend, par le champ lexical de la violence (« égorgées », « éventrées », « sanglantes »), que ces êtres inoffensifs subissent des tortures atroces. Le contraste entre l’innocence des victimes et la cruauté des actes qu’on leur inflige accentue le caractère abominable de la guerre. Bref, Voltaire critique la guerre en insistant sur l’horreur de celle-ci.
D’autre part, Voltaire critique la guerre en faisant un portrait ironique de celle-ci. D’abord, il présente la bataille comme s’il s’agissait d’un magnifique spectacle, alors que ce n’est pas le cas. Il dit : « Rien