Ambroise, grand architecte grec du XXIe siècle se promenant dans le boulevard St-Patrick, entend des bruits assourdissants de marteau près du bar « Clover » réputé pour son architecture remarquable et ses breuvages délectables. D'abord, il s'approche de l'ouvrier qui travaille durement pour réaliser un portique radieux en aigues-marines. Puis, il l'interpelle et lui demande ce qu'est cette « chose ». L'ouvrier regarde ses collègues et lui répond que c'est un portique. Ambroise leur demande combien de temps les travaux dureront et ils répondent environ deux mois. Ambroise s'esclaffe, éreinte leur travail et rentre dans le café en se raillant de la main d’œuvre. La porte poussée, il découvre l'intérieur sublime. Par jalousie, il demande ce qui se passe dans cette rue au propriétaire du café :« Puis-je me permettre de vous interroger sur ces travaux qui sont à l'entrée ? - Nous allons réaliser un portique afin que les piétons soient dans l'ambiance du café. Cela nous permet d'attirer les clients. - Je vous conseille, Monsieur le Directeur, de cesser ces travaux. Les ouvriers que vous avez engagé sont lents, il leurs faut une soixantaine de jours pour réaliser cette « bricole » De plus, l'architecte vous ayant réalisé les plans est incompétent. - Cela m'étonne fortement puisque j'ai sélectionné un expert en la matière, Monsieur Berger. C'est lui qui a conçu le Viaduc des Arts à Paris. - Monsieur le Responsable, excusez-moi mais un architecte grec aurait été préférable. - Ambroise, je vous promets de vous inviter dans huit semaines précise, je pense que vous serez surpris du travail fourni par mes ouvriers. Vous savez, en critiquant trop souvent, il peut vous arriver d'être angoissé.» Après cette réplique, l'homme grec doit, pour quitter les lieux, emprunter le chemin qui passe devant les ouvriers. Il manifeste sa mauvaise humeur vis-à-vis d'eux en les évitant : il traverse la route pour passer vers l'autre pavé. Les salariés, à leurs tours, le regardent,