Carolingiens
Depuis la chute de l’Empire romain d’Occident en 476 après Jésus Christ, les dynasties se sont succédé laissant apparaître les premières ébauches et théories sur l’organisation d’un Etat et de ses institutions. La conception du pouvoir est ce qui permet de différencier ces dynasties car cela implique des règles et une façon de gouverner bien spécifiques. La période Carolingienne qui a duré de 751 à 987, a succédé à la période mérovingienne. En effet, au début du VIIIème siècle cette dernière s’achève suite à une situation de crise économique , où les guerres fratricides, après avoir fait rage, ont fait apparaitre des souverains à l’autorité affaiblie que l’on a appelé les Rois Fainéants. Un déclin de la monarchie s’est confirmé au grand contentement des Maires du Palais (les plus hauts dignitaires des royaumes francs après le Roi) qui s’imposent progressivement. C’est en 751 que Pépin le Bref, fondateur de la dynastie carolingienne, évinçât le dernier Roi Mérovingien Childéric III. L’idée principale qui ressort de la période Carolingienne, c’est l’idée d’une restauration de l’Empire romain qui arrive avec l’avènement de Charlemagne. Cette période commence par une Renaissance qui a échoué. Les Carolingiens sont issus d’une famille puissante de francs ripuaires qui a pendant longtemps servie la royauté mérovingienne et dont Charles Martel (père de Pépin le Bref) a été Maire du Palais. Leur gouvernement se veut beaucoup plus fort que celui des mérovingiens. Pour atteindre cet objectif, ils vont entretenir une étroite collaboration avec l’Eglise, c’est la mise en place de la théocratie. En ce sens l'idée de théocratie implique que « l'agir humain, dans toute son ampleur, reçoit sa norme du divin[2] ».
Quelle est donc alors la conception du pouvoir sous les Carolingiens ? Il y a en fait deux éléments importants du pouvoir qui différencie les Carolingiens des mérovingiens : L’interpénétration entre