Cartes Monde
Introduction :
Depuis les origines, les hommes ont pris la mer pour commercer et explorer. Pendant longtemps, ils ne s’éloignent pas de la terre, évaluant à peine les distances. À la faveur des progrès de la construction navale et des instruments de mesure, ils deviennent plus téméraires et produisent une cartographie spécifique répondant à leurs objectifs et aux périls qu’ils affrontent. Grâce aux grandes découvertes et aux échanges commerciaux, les récits de voyages se multiplient. Christophe Colomb se fie ainsi au Livre des Merveilles écrit deux siècles plus tôt par Marco Polo pour mener une expédition vers ce qu’il croit être l’Inde, alors qu’il découvre l’Amérique. I. Représentation du monde avant la découverte de l’Amérique
L'Ancien Monde se réfère à la partie du Monde connue par les Européens depuis l'Antiquité, avant les voyages de Christophe Colomb : l'Europe, l'Asie et l'Afrique (Afro-Eurasie). Par distinction au Nouveau Monde : les Amériques et l'Océanie.
Dans les temps les plus anciens de l'Histoire, le monde était compris comme l'ensemble des terres et des zones navigables connues (nommé oekoumène).
Dans les débuts des sciences grecques, les représentations étaient diverses. À l'école ionienne de Milet, on pensait que la Terre était plate. Le géographe Anaximandre l'imaginait comme un tambour, et donna même une estimation de son épaisseur. Vers la même époque, en revanche, Pythagore, et ensuite Parménide (philosophe grec de l'école éléatique), pensaient que la Terre était sphérique. Platon et Aristote, et la plupart des grands philosophes grecs de la période classique et des périodes ultérieures, se rangèrent à cette représentation sphérique de la Terre, de même, bien sûr, que les astronomes (Eudoxe, Ératosthène, Hipparque, Ptolémée...), qui la fondèrent sur des bases plus scientifiques que philosophiques.
Le monde connu occupe une surface restreinte de la