Cas pratique droit pénal ; loi pénale dans l'espace
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En l’espèce un homme a été convoqué le 1er janvier 2009 par la police pour des faits de vol commis le 15 décembre 2005. L’homme, lui pense ne rien craindre de la police en arguant que les faits de vol sont proscrits par la loi. Or, le 13 décembre 2008 une nouvelle loi est entrée en vigueur augmentant le délai de prescription pour ces faits à 10 ans.
L’homme peut-il être condamné pour ces faits de vol ?
Le vol qui est la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui et qui est puni de 3 ans et 45000 euros d’amende, défini aux articles 311-1 et 331-3 du code pénal en l’espèce, est un délit. En France, le délai de droit d’action pour condamner un délinquant est de 3 ans, et le délai de la prescription de la peine est de 5 ans. En l’espèce, le voleur à raison sur le premier point il ne risque en effet pas grand-chose. Mais c’est la que le problème se pose, le 13 décembre 2008 une nouvelle loi entre en vigueur augmentant le délai de prescription pour ces faits de délinquant à 10 ans.
Il y a conflit de loi pénale en droit français quand les faits de l’infraction sont antérieurs à une loi nouvelle.
En principe, la loi pénale française n’a pas d’effet rétroactif. En effet selon le principe de légalité en droit pénal, la loi nouvelle ne peut s’appliquer qu’aux faits qui lui sont postérieurs. Cette solution peut être trouvée à l’article 112-1 du code pénal qui énonce : « Sont seuls punissables les faits constitutifs d'une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s'appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n'ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu'elles sont moins sévères que les dispositions anciennes ».
Si l’on s’en tenait à l’application stricte de la loi pénale selon cet article, l’homme soupçonné des faits de vol, ne pourrait pas en l’espèce être