Cas pratique en droit international privé
Cas pratique 1
Mr Ocicat, riche homme d’affaires français, est décédé à Madrid, où il était domicilié. Il a laissé d’importants biens, dont le partage divise ses proches.
I. Eléments d’extranéité
Différents éléments nous renseignent sur le caractère international de la relation. En effet, M. Ocicat était de nationalité française, et domicilié à Madrid. De plus ces biens sont issus de différents pays, il a notamment une résidence de vacances en Sicile ou encore deux villas à Barcelone. On peut ajouter qu’il n’y a pas d’exercice de prérogatives de puissance publique par l’une des parties, on peut donc en conclure que nous sommes en présence d’une relation privée. Cette relation peut donc être soumise au droit international privé.
II. Qualification juridique
Selon l’arrêt de la première chambre civile « Caraslanis » de 1995, la qualification s’opère « lege fori », selon les concepts du juge français.
M. Ocicat est décédé, il a laissé un certain nombre de biens dont le partage divise ses proches. Nous sommes donc dans la matière des successions. Il est possible de mettre en évidence deux sous-catégories, entre biens meubles, qui relèvent du statut personnel, et biens immeubles, qui relèvent du statut réel.
III. Conflit de juridiction
L’article 55 de la constitution de 1958 dispose que, «les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l'autre partie. » Cet article énonce le principe de la hiérarchie des normes. Il faut ainsi vérifier en premier lieu s’il existe une convention internationale applicable à la situation. La réponse est non.
Ensuite, il faut vérifier s’il existe un règlement communautaire applicable à la situation, notamment en vertu des arrêts de la cour de justice des communautés européennes « Van Gen en Loss » de 1963 et « Costa contre Enel » de 1964, qui