Cass 1ère civ 10 mars 1993 - lejeune :
Il est relatif à la question de l’applicabilité directe de la Convention internationale des droits de l’enfant ou Convention de New York.
Exposé des faits
En l’espèce, un enfant naturel a été reconnu par sa mère et son père.
Après quelques années de vie commune, les parents de l’enfant se séparent et le père demande à bénéficier d’un droit de visite et d’hébergement sur sa fille.
Il entame donc un procédure afin de voire déterminées les modalités d’exercice de ce droit.
Procédure
Après cette séparation, des difficultés surgirent à propos de relations du père et de sa fille. De telle sorte que le père fut contraint de saisir le Juge aux affaires matrimoniales afin d’obtenir le droit de visite et d’hébergement auquel il prétendait et d’en déterminer les modalités.
Par ordonnance du 19 avril 1988, ledit magistrat a ordonné une enquête sociale au cours de laquelle l’enfant a été entendue par l’enquêteur puis par un médecin expert missionné à cet effet par une seconde ordonnance du 8 novembre afin de déterminer si l’absence de relation paternelle était conforme ou non à l’intérêt de l’enfant.
Le 21 août 1989, au regard des enquêtes et expertises, le juge aux affaires matrimoniales a rejeté la demande du père qui interjette appel. Il perd alors sa qualité de demandeur en première instance au profit de celle d’appelant.
La Cour d’appel de Rennes, dans un arrêt du 7 décembre 1990, rejette la demande de l’appelant par un « arrêt confirmatif ».
Insatisfait, le père forme un pourvoi en cassation auquel il prend la qualité de demandeur.
Le demandeur fonde son argumentation sur un moyen unique pris en 3 branches :
- il considère tout d’abord que les juges du fond ne peuvent se décider utilement sur l’intérêt supérieur de l’enfant sans inviter celui-ci à s’exprimer devant eux. Le