catalogne
Les résultats des élections dans la Communauté autonome du Pays Basque de dimanche passé ont constitué un véritable plébiscite pour le Parti Nationaliste basque (PNV) et pour la coalition indépendantiste EH Bildu. Un an après l’annonce historique de l’ETA d’un abandon de la lutte armée, ces deux partis ont raflé près de deux tiers des sièges du parlement basque (48 sur 75). Si le PNV reste majoritaire au Pays Basque et formera le prochain gouvernement, ces élections marquent essentiellement le retour en force des Indépendantistes après leur interdiction par la justice espagnole.
II)
Les Catalans brandissent l'indépendance comme arme anti-crise
Madrid peut-il donner plus d’autonomie à la Catalogne ?
J.-J.K. : En période faste, le gouvernement espagnol se serait montré très rigide vis-à-vis de la revendication catalane. Mais pour l’instant, Madrid fait le dos rond. Le gouvernement est en situation de faiblesse compte tenu de la conjoncture économique et financière espagnole. Sa seule réaction a été de demander aux institutions européennes de rappeler clairement qu’une adhésion d’une Catalogne indépendante n’est pas possible dans l’état actuel des textes européens. Le porte-parole de la Commission européenne a fait une déclaration dans ce sens le 11 septembre. D’autre part, le gouvernement reste modéré parce qu’il sait que le gouvernement nationaliste de Convergence et Union a besoin du soutien de Madrid pour sortir de ses difficultés et qu’il n’est donc pas en position de créer des rapports de force brutaux.
Le gouvernement espagnol a la possibilité de proposer un nouveau pacte fiscal. Les autorités de Barcelone pourraient obtenir quelque chose qui se rapprocherait de la situation fiscale du Pays basque et de la Navarre. Ce sont les deux seules entités régionales en Espagne qui lèvent l’impôt avec