CATHEDRALE ANGOULEME
> Similitudes avec les reliefs du portail occidental de la Basilique Saint Sernin à Toulouse, qui attestent que Girard, entre 1115 et 1118, embaucha au moins 2 sculpteurs du chantier interrompu de Toulouse.
> L’hiver 1118 vit la prise de Saragosse par le roi d’Aragon, ce qui eu une retombée dans l’opinion aux échos de la Geste Carolingienne qui était diffusée en masse à l’époque et cela se répercutera dans la décoration du rez-de-chaussée de la façade occidentale de la cathédrale avec deux épisodes de la Chanson de Roland.
> Les campagnes de construction correspondent à une surélévation annuelle des murs de la façade, d’environ 95 cm, ce qui correspond environ à une zone sculptée:
- 2ème niveau : Cavaliers
- 3ème niveau : 6 Apôtres + 5 Apôtres + La Vierge
- 4ème niveau : 2 couples de Damnés / Démons
- 5ème niveau : 8 élus dansant l’Allégresse par groupe de deux.
> Les sculpteurs toulousains sont considérés à l’époque comme dépassés mais vont également décorer les bandeaux accompagnant les chapiteaux corinthiens dans l’abside, la frise extérieure de cette dernière et l’abondante décoration des clochers du transept.
> Peu de temps après la mort d’Itier Archambaud (1125), intervient un nouveau projet architectural celui des coupoles de la nef qui étaient à la base prévues pour être visibles de l’extérieur mais chacune sera finalement recouverte d’une toiture circulaire indépendante portée par un tambour cylindrique (sur le modèle de St Etienne de Périgueux).
> Entre 1125 et 1130, on décide de couvrir ces coupoles d’un vaste toit commun à l’ensemble de la nef et cela est lié au projet de construire une tour-lanterne qui n’était pas prévue initialement, à la croisée du trancept et cela impliquait donc une surélévation de la façade pour fournir à l’ouest un pignon de la nouvelle charpente.
> Un désordre est visible sur cette façade occidentale et cela est dû aux nombreux désordres religieux de l’époque