Catulle et lesbie: traduction et commentaire
Il me semble être l’égal d’un dieu,
Il [me semble] si c’est permit, dépasser les dieux,
Celui qui assit en face de toi
Te regarde et t’écoute sans cesse
Rire doucement, chose qui ravit tous mes sens
Malheureux [que je suis] ; car aussitôt que je t’aperçu,
O Lesbie, ma bouche reste sans voix,
Tout au contraire ma langue se paralyse,
Une mince flamme se repend dans mes membres, mes oreilles teintent
D’un son qui leur est propre,
Mes yeux se couvrent d’une double nuit.
Ah Catulle, c’est l’oisiveté qui te pèse ;
A cause de l’oisiveté tu t’enthousiasme et tu gesticule avec excès.
L’oisiveté a perdu jadis des rois et des cités bienheureuses.
Ille mi par esso deo videtur,
Ille, si fas est, superare divos,
Qui sendens adversus identidem
Te spectat et audit
Dulce ridentem, misero quod omnes
Eripit sensus mihi ; nam simul te,
Lesbia, aspexi, nihil est super mi
Vocis in ore,
Lingua sed torpet, tenuis sub artus
Flamma demanat, sonitu suopte
Tintinant aures, gemina tenguntur
Lumina nocte.
Otium, Catulle, tibi molestum est ;
Otio exsultas nimiumque gestis.
Otium et reges prius et beatas
Perdidit urbes.
C’est un poème qui a une structure très marquées en 3 temps : * Vers 1 à 6 : évoque un « ille » qui reste anonyme ; rival * Vers 6 à 12 : Catulle évoque la rencontre et les vives réaction qu’elle a engendrées en lui * Vers 13 à 16 : rupture de l’énonciation ; Catulle parle de lui à la 3eme personne. Il évoque l’ « otium » (l’oisiveté) d’une façon critique.
Problématique : Comment Catulle exprime-t-il la force de ses sentiments amoureux ? 1) Vers 1 à 6 : évocation/éloge du rival
Emplois du « ille » mélioratif
Comparaison à un dieu
Contraste entre les références au divin et la simplicité des actions décrites
Il exprime son désir d’être à sa place
2) Vers 6 à 12 : retour sur le rencontre amoureuse
Il met en avant les troubles liés à la rencontre
Accumulation de prop. Principales