Le Blocus de Berlin

Contexte et origine du blocus de Berlin : la guerre froide

Le blocus de Berlin est un évènement majeur de la guerre froide, qu’il faut placer dans un contexte qui est dominé par la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Europe, qui est profondément affaiblie en raison de la guerre, doit céder sa place à deux puissances qui sont en train de s’affirmer : les Etats-Unis et l’URSS. Bien qu’alliés durant la guerre, les intérêts des deux vont très vite se retrouver en opposition, en raison des différences fondamentales de doctrines et de façon de penser. Dans ce contexte, les deux ne vont pas tarder à adopter des politiques visant à faire échouer ou en tous cas à diminuer l’influence de l’autre dans le reste du monde.
Du côté américain, cette politique va trouver son application à travers la doctrine Truman et le Plan Marshall, dont le but est de contenir l’expansion du communisme soutenu par Moscou, en apportant des aides financières aux pays qui le demandent et qui risquent de basculer dans le communisme.
Du côté soviétique, la riposte va se faire par le biais de la doctrine Jdanov et la création d’un organe (le Kominform), dont le rôle est de mettre en liaison les représentants des partis communistes de différents pays pour lutter plus efficacement contre l’expansion de l’idéologie américaine, c'est-à-dire le capitalisme.

Dans ce contexte de début de guerre froide, l’Allemagne, qui a été battue par les forces alliées, va très vite devenir un enjeu crucial pour les deux puissances. Pendant les différentes conférences internationales (Londres, Yalta, Potsdam, etc.) qui ont lieu pendant et après la guerre, on décide de diviser le territoire allemand en quatre zones, en vue de son occupation. Chacune de ces zones va être attribuée à une des quatre puissances alliées, c'est-à-dire les Etats-Unis, l’Union soviétique, la Grande Bretagne et la France. Concernant l’ancienne capitale allemande, Berlin, on décide de lui donner un statut particulier :