L’extrait que nous allons étudier dans ce commentaire composé est tiré du roman « Pierre et Jean » de Guy de Maupassant (1850-1893), écrit en 1887 et publié en Janvier 1888 aux éditions Ollendorf. Maupassant a fortement marque la littérature française car il captive l’attention de ces lecteurs avec des écrits qui font toujours preuve de beaucoup de réalisme, de fantaisie et de pessimisme, ce qui est rare et choquant pour la bourgeoisie de l’époque. On retrouve tous ces aspects dans le roman Pierre et Jean ainsi que les thèmes fétiches de Maupassant qui sont : le Havre, le port, la mer et la famille. Ce roman raconte l’histoire d’une famille, dont un fils, Pierre, apprend par hasard l’illégitimité de son frère, Jean, et cette révélation le pousse à quitter le milieu familial. Au cours de la lecture du roman, le lecteur est ému par le contraste entre la jalousie envahissante de Pierre, l’aîné, et l’innocence totale de Jean. Cet œuvre remporte un vif succès, car il y prend le risque de dénoncer l’adultère à une époque où le sujet est tabou.

L’extrait débute à la ligne 4735, avec « Haut comme une montagne… » et se termine à la fin du roman : «... un peu de brume. ». Il s’agit de l’explicit de ce roman où le dénouement de l’histoire plutôt tragique ouvre des perspectives sereines pour chaque personnage. En l’occurrence, il s’agit du départ respectif des fils pour vivre leur vie d’adulte.

Dans une première partie, nous allons montrer comment Maupassant est un auteur naturaliste. Puis dans une seconde partie, nous allons étudier le thème dominant du départ des enfants, chacun ayant un projet diffèrent. Puis dans une troisième partie nous nous focaliserons sur l’angoisse de séparation parentale et plus particulièrement celle de la mère. En conclusion, nous verrons comment Maupassant a réussi à mettre en avant Lamour maternel de Mme Roland plutôt que sa culpabilité dans l’adultère.

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Au XIX eme siècle, Maupassant est un auteur naturaliste