Ce n'est pas le doute qui rend fou mais les certitudes
Ici se pose un problème conceptuel : le doute n'est-il pas préférable à la certitude?
Dans un 1er temps, nous verrons que mentir c’est connaître la vérité et ne pas la dire, que les certitudes engendrent désordre et immoralité. Puis, dans une 2° partie, nous montrerons que les certitudes ont l’apparence de la vérité : elles ont le pouvoir de convaincre et ignorent le doute.
Thèse : ces certitudes qui rendent fous
Idée 1 : toute certitude est subjective. une certitude est avant tout un sentiment.
« j’ai la certitude que dieu existe »signifie que j’ai le sentiment qu’il ne peut pas en être autrement.
Or, un sentiment ne prouve rien.
Le paranoïaque peut bien avoir la certitude qu’il est épié par des extra terrestres, cela ne signifie nullement que ce qu’il dit est vrai.
Idée 2 : une certitude a souvent valeur de conviction. ce qui fait que la certitude est dangereuse pour la vérité, c’est qu’elle en possède certaines caractéristiques.
Comme la vérité, elle conduit à la conviction.
Comme elle, elle donne l’impression que ce qu’on pense est conforme à la réalité des faits.
Cependant, la vérité diffère de la certitude en tant qu’elle suppose une démonstration logique.
Hegel : selon lui, ce qui est vrai, doit être à la fois réel et rationnel.
Idée 3 : les certitudes s’opposent au doute. c’est parce qu’il doute que l’esprit avance.
Descartes : il fonde la connaissance du vrai sur un doute initial.
Or, être certain c’est tenir pour vrai ce qui n’est pas encore démontré.
C’est un arrêt dans la marche de l’esprit.
Dans les cas