Cela
L'originalité de Friedrich est de peindre des paysages, alors que ce type d'art était relégué à un statut inférieur. Il donne de la puissance à ce type d'art. Des hommes sont parfois présents, rabaissés à la taille d'un insecte par rapport à l'immensité et à l’écrasante puissance du paysage.
Dans ce tableau, La mort est omniprésente, tous les arbres sont morts. La terre est sombre en opposition au ciel, et fait penser à un tombeau, ou à un monde inférieur, un enfer. Le ciel est plus clair mais n'est pas illuminé. Il n'y a aucun rayon de soleil, ni aucun nuage, il est statique et ne procure pas une sensation de liberté ou d'infini qu'induit normalement un ciel. Le contraste flou/net entre le fond et la forêt attire notre œil sur les arbres morts et l'architecture centrale. On remarque à peine la présence des humain qui sont confinés dans le monde d'en dessous, alors que les éléments dominants s'élèvent au dessus, affichant leur supériorité.
Ce tableau procure une sensation de solitude, car on n'est pas mêlé à la masse des humains, on ne s'en sent pas proche, on ne sait pas trop ce qu'ils font,et en même temps, on n'a pas vraiment envie de le savoir, on ne s'y intéresse pas, on reste seul face au paysage.
Elle donne également une sensation d'écrasement, le tableau n'est pas immense, il fait 110,4 x 171 cm mais ce qui donne cette impression, c'est la forme rectangulaire allongée de la partie noire qui lui donne une lourdeur, une sorte de poids alors que le ciel donne une impression de légèreté atmosphérique, de détende. Tout l'écrasement est confiné dans la partie sombre.
Elle donne une impression d'insécurité. Le flou autour de la scène induit un endroit perdu, qui s'étend et duquel on ne peut fuir, on a l'impression qu'il n'y a rien