Celui qui diffère de moi
Pour les bonnes âmes tolérantes, bien pensantes, la diversité chez les individus est toujours considérée comme un apport, un enrichissement d'une part de sa culture générale, mais aussi de soi-même. On peut accroître nos connaissances scientifiques, médicinales, biologiques, et autres. Connaître une nouvelle façon de vivre, d'être et de penser ne peut que nous aider à construire notre propre identité et élargir nos connaissances du monde dans lequel on vit. Et si, au contraire, cette acceptation de l’étranger nous menait à une perte d’identité ? La majorité des individus se renferment sur eux-mêmes face à la différence. Ils mettent en place un système de défense face à l’inconnu pour se protéger de ceux qui peuvent briser la tranquillité de leur monde si familier. C’est un refus de ce qui pourrait bouleverser leur quotidien. Car pour eux, toute différence représente un obstacle, qu'il serait impromptu de franchir, car l'on se retrouverait face à une manière de vivre et d'être jusqu'alors inconnue à nos yeux. Et c'est cet inconnu qui nous paralyse, qui nous empêche de faire un pas vers la communication et l’acceptation d’autrui. La peur de voir ses idées dominées par d’autres, de ne plus savoir quoi penser, ou tout simplement, la peur de se voir changer. Celle-ci nous renferme sur nous même, dans notre petit monde. C'est elle qui nous ouvre la porte aux préjugés, aux généralités. Et qui nous conduit, par la suite, au racisme. Car toute personne qui ne se permet pas d'aller vers les autres, classe les individus qu'elle voit, selon des catégories bien définies. La personne n'est plus jugée pour ce qu'elle est, mais pour les actions auquel le groupe qu'on lui a attribué à fait. Toute forme de différence renforce donc notre sentiment de supériorité naturel et nous renferme sur nous même. Mais au fond, si on s’ouvrait totalement au monde, on se mettait à partager nos connaissances réelles, alors