Cendrillon
1697 et 1812.
Cendrillon est le surnom de l'héroïne, dérivé du fait qu'elle se repose dans la cendre une fois son travail fini. On ignore son nom réel. Elle a un second surnom, celui de Cucendron, que Charles
Perrault choisit pour mieux souligner la vulgarité de Javotte (la belle-soeur ainée).
Ces deux surnoms sont dérivés du mot cendre, qui a toujours été symbole d'humiliation et de pénitence : la Bible et l'Odyssée font mention de Jérémie se roulant dans les cendres et Ulysse assis dessus. Quant aux pères de l'Église, ils nous montrent les pénitents se couvrant la tête de cendres ou vivant dans la cendre. Le surnom de Cendrillon vient d'un amalgame entre les mots cendre et souillon La version de Charles Perrault, Cendrillon ou La Petite pantoufle de verre, présente déjà une importante différence avec la version des frères Grimm : le prince tente de retenir l'héroïne en enduisant l'escalier de poix. Dans d'autres versions, l'héroïne ne laisse pas intentionnellement tomber sa pantoufle. On observe ici que ces contes sont bien plus anciens que les versions courantes et qu'ils ont été adaptés pour les enfants, alors qu'à l'origine ils servaient à véhiculer un certain nombre de principes. D'autres versions parlent d'un anneau qui n'irait qu'à l'héroïne.
Il est amusant de trouver ainsi des similitudes avec d'autres contes. On reconnaît bien sûr dans l'image de l'anneau l'empreinte de Peau d'Âne. Dans certaines versions, ce n'est pas une marrainefée qui aide l'héroïne, mais sa mère défunte qui lui apparait alors sous la forme d'un animal ou d'un arbre. Cependant, l'héroïne reçoit toujours de l'aide, et cela dans toutes les versions.
La plupart des versions sont directement