Censure durant la 1ere guerre mondiale
Le service de la censure fut ouvert dès le 30 juillet 1914, 3 jours avant la mobilisation générale, il reçut ses directives le 3 aout par une note du ministre de la guerre, indiquant qu'il était désormais interdit de transmettre des nouvelles de la guerre sans que celles-ci n'ai pas été communiquée ou visée par le « bureau de presse » du ministère.
A ces débuts le but de la censure fut de surveiller les informations militaires et diplomatiques. Le gouvernement voulait éviter que les journaux, par désir de lancer des informations à but sensationnelle dévoilent à l'ennemi des informations importantes.
« Interdiction de publier des renseignements de nature à nuire à nos relations avec les pays alliés, les neutres,
ou relatifs aux négociations politiques.
Interdiction en outre d’attaquer les officiers, de parler des formations nouvelles, de reproduire des articles
parus dans les journaux étrangers.
Avis de décès : ne doivent pas indiquer le lieu où le défunt est tombé.
Interdiction de publier des articles concernant expériences ou mise en service d’engins nouveaux, des
cartes postales ou illustrations reproduisant des canons ou des engins de guerre nouveaux ou du matériel
ancien modèle, dans un paysage pouvant faire découvrir le lieu de l’emploi.
Interdiction de publier des interviews de généraux.
Surveiller tout ce qui pourrait sembler une propagande pour la paix.
Interdiction de publier cartes postales renfermant scènes ou légendes de nature à avoir une fâcheuse influence
sur l’esprit de l’armée ou de la population ; cartes postales représentant matériel nouveau, armes,
engins de toute nature.
Suppression des manchettes en tête des communiqués officiels. »
(Décret du gouvernement français, 5 août 1914)
On commence alors à censurer les journaux pour éviter que les articles « spectaculaires » ne communiquent pas d'informations importantes sur les positions françaises