La Centrafrique : Au bord du génocide !

Au cœur de troubles intenses, la Centrafrique connaît de sombres heures. Guerre civile ou conflits religieux ? Quel rôle joue le président dans ce conflit ? Quel sont les mesures prises par l’ONU pour arrêter cette guerre qui pourrait débouler sur un terrible génocide ? Quelles places occupent les populations au sein de cette crise ? Quel bilan peut-on tiré de cette situation après quasiment 2 ans de crise ?
La Centrafrique fait partie des pays les plus pauvres au monde. En conflit depuis des décennies, des dizaines de milliers de personnes sont obligés de fuir leur domicile pour se réfugiaient dans les forêts. Le 24 mars 2013, un coup d’Etat a renversé le président François Bozizé. Pillages, viols et violences entre les chrétiens et la minorité musulmane (qui représente 20% de la population) sont le quotidien des habitants du pays. Les populations sont en fuite, chassées par la Seleka (rébellion à dominante musulmane qui a pris le pouvoir en mars dernier et qui constitue désormais l’armée officielle). En ville, de nombreuses maisons sont incendiées, et le peu d’habitants restants sont musulmans. Ces derniers ont une autre version du massacre ; ils accusent la milice chrétienne : les anti-balakas (populations locales qui exaspérées se constituent en milices d’autodéfense). A Bossangoa 40 000 personnes se sont regroupés autour d’une cathédrale, provenant des villages voisins. Une aide internationale a été apportée aux civils mais elle s’avère insuffisante. Chaque jour il y a plus de 5 morts victime de maladies et de malnutrition. La situation est telle que le chaos règne, il n’y a plus vraiment d’état, ce sont les rebelles de la Séléka qui gouvernent le pays. Ils protégent les musulmans des éventuelles attaques chrétiennes.

Guerre civile ou religieux ?
L’ancien président François Bozizé avait agité la menace terroriste que représentait la Séléka pour encourager les haines entre les communautés