Cerveau et vision
a. Le cortex visuel primaire
Nous avons vu dans le chapitre précédent que les messages nerveux émis par la rétine arrivent à la partie postérieure du cortex cérébral. Toute lésion localisée dans cette zone occipitale entraîne un trouble de la vision : dans une partie plus ou moins étendue du champ visuel, on ne voit rien (une telle tâche aveugle est appelée scotome). L'étude méthodique des scotomes et l'exploration du cerveau par imagerie médicale (IRM) ont montré que le champ visuel est véritablement « cartographié » dans le cortex occipital des deux hémisphères. Cette zone, appelée cortex visuel primaire, correspond donc à l'« entrée » dans le cerveau des messages nerveux rétiniens.
b. Des aires cérébrales spécialisées
Cependant, l'arrivée des messages nerveux dans ce cortex primaire ne suffit pas à assurer une perception visuelle, c'est-à-dire une interprétation mentale des sensations élémentaires reçues au niveau du cortex visuel primaire. Celle-ci nécessite l'intervention d'autres aires cérébrales spécialisées : on a en effet pu délimiter, à proximité du cortex visuel primaire, au moins cinq autres aires cérébrales qui contiennent chacune une carte du champ visuel. Les techniques d'imagerie médicale fonctionnelle permettent de préciser le rôle de ces différents territoires corticaux : ces zones sont plus ou moins actives selon que le sujet regarde plutôt une image riche en couleurs ou animée de mouvements ou encore dominée par des formes géométriques... Il apparaît donc que, après son arrivée au niveau du cortex visuel primaire, le message nerveux est traité séparément et en parallèle par des aires spécialisées dans la reconnaissance des formes, des couleurs, des mouvements. Une perception visuelle unique résulte ensuite d'une intégration de l'ensemble des messages ainsi traités par ces différentes aires corticales.
c.
L'intervention de la mémoire
Lire un mot ou reconnaître un