Cette année je réduis mes stocks
Eric Wanscoor,
Le début d’année est un moment propice aux bonnes résolutions. Fréquentes dans la sphère privée, rien ne les empêche dans les opérations. La clôture de l’exercice et les inventaires qui l‘accompagnent sont encore frais… C’est décidé, 2008 sera l’année de la réduction des stocks : effort accru au quotidien ou opération commando pour mettre les choses à plat et repartir d’un bon pied.
Le stock est un mal nécessaire que l’on s’efforce normalement de le limiter autant que possible. Pourtant, considérer le stock comme un mal nécessaire conduit à accepter le stock là où il n’est peut être pas forcément si nécessaire. Pour engager sa réduction efficace il est bon de revenir aux basiques et de se poser une question essentielle : a quel point ai-je besoin d’un stock ?
Retour aux basiques : le stock c’est quoi ?
Pour ne pas confondre l’arbre et la forêt, arrêtons-nous sur ce que recouvre la notion de stock. Le stock est une notion protéiforme qui renvoie à plusieurs composants. En premier lieu le stock technique : les matières, composants, en-cours, produits finis… qui sont engagés dans le flux opératoire. Il s’agit là du stock nécessaire au bon déroulement du processus industriel et logistique. S’y ajoutent les stocks économiques, liés aux conditionnements et aux règles d’approvisionnement, et les stocks stratégiques (ou d’opportunité). Enfin vient la couche des stocks de sécurité.
Analyser ses stocks avec cette structure à l’esprit permet déjà d’identifier des pistes simples. Avant même d’attaquer les stocks techniques on peut passer à l’action sur les stocks stratégiques. Sont-ils nécessaires et bien dimensionnés, correspondent-ils à des besoins réels, les opportunités justifient-elles ces engagements… Les passer au crible de la formule de Wilson permet d’identifier un premier niveau de stocks inutiles, liés plus à l’habitude ou au besoin d’exister de certains acteurs du processus