Ceuta et mellila
Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc, voies d’accés de migrants africains vers l’Union européenne, de plus en plus militarisées. Au moins huit personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées par les forces de l’ordre marocaines. Des centaines ont été expulsées dans le désert. La FSU a exprimé « son indignation ». Elle réclame que les responsabilités soient déterminées et dénonce le traitement du phénomène migratoire par le biais d’une réponse répressive et sanglante remettant en cause la libre circulation des personnes et le droit d’asile garantis par la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
L’Europe-forteresse va droit dans le mur de la honte
Tous les jours, des migrants venus d’Afrique meurent aux frontières de l’Europe pour avoir eu l’audace de croire qu’ils pourraient y vivre en paix et dans la dignité.
A Ceuta, à Melilla, la situation a atteint un seuil intolérable : un mur de barbelés se dresse entre l’Union européenne et l’Afrique et on n’hésite pas à tirer, quitte à tuer, pour empêcher qu’il soit franchi.
Au Maroc même, une véritable chasse s’est organisée. Des enfants, des femmes, des hommes, assoiffés, affamés, sont traqués et abandonnés en plein désert.
Est-il tolérable que l’Union européenne renie ainsi son obligation morale d’au moins entendre la demande de ceux qui viennent chercher asile ? Comment un tel traitement est-il possible ? Comment, au prétexte de réguler des flux migratoires, la politique de l’Union européenne peut-elle conduire l’Espagne à fermer ses frontières, en érigeant un mur comme si elle était assiégée par un ennemi redoutable ? Comment l’Union européenne ose-t-elle décharger ses responsabilités sur des « États tampons », en l’espèce le Maroc qu’elle laisse, sans réagir, envoyer des migrants à la mort ? Pour tenter de pénétrer sur le territoire de l’Union européenne, ils ont parcouru à pied des centaines de kilomètres, au risque de leur