Ecrit en 1943 par Joseph Kessel et Maurice Druon, oncle et neveu, dans un pub du nord de Londres où ils avaient rejoint les Forces françaises libres du Général de Gaulle, le "Chant des partisans" est devenu l'hymne des résistants. Signe de reconnaissance dans les maquis, il est devenu un succès mondial.
Dans ce texte, les partisans s'adressent a ceux réstés en France. De la terre anglaise libre, ils larguent un message a ceux restés sur le sol français occupé. Largué par les avions de la Royal Air Force sur la France occupée, il se répand rapidement auprès des Forces françaises de l'intérieur. Ils s'adressent à un homme fictif qu'ils nomment "ami", qu'ils interpellent par le pronom "tu". Cette indétermination permet aux partisans de s'adresser à la conscience de chaque homme.
Les premiers vers du texte rappellent l'Occupation nazie de la France et les horreurs de la guerre, d'une manière extrêmement poétique. En effet, les figure de style abondent :
- "le vol noir des corbeaux" est ici une métaphore désignant les forces aériennes allemandes. Le lien avec les corbeaux est rendu possible par la couleur noire des avions. Comme les corbeaux, oiseaux charognards, annonce funèbre, les vaions larguent des bombes et portent la mort.
-"Les cris sourds du pays qu'on enchaîne" est ici un oxymore mettant en évidence la souffrance de la population, d'autant plus cruelle qu'elle ne peut s'exprimer à cause de la terreur répendue par les nazis.
La strophe 3 est également un rappel de la réalité terrible de l'Occupation : l'absence de liberté ("les barreaux des prisons"), la terreur et la chasse aux Juifs "("la haine à nos trousses"), la faim qui meurtrit chaque jour la population, l'absence de rêves ect...
Le texte dénonce cette situation grâce à un vocabulaire hyperbolique : "misère", "haine" et l'anaphore du pronom "nous" aux vers 33-34.
Face à ce constat terrible, ce message est d'abord un appel a la lutte. Il s'agit d'un appel à la collective : "partisans, ouvriers,