Chants
Mémoire de Maîtrise
LAUTREAMONT ET LA SAUVAGERIE DANS
LES CHANTS DE MALDOROR
Mathias Kusnierz Sous la direction de M. Jean Delabroy
Année 2004-2005
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AVANT-PROPOS – Choix de l'édition
Pour ce mémoire, j'ai utilisé l'édition parue au Livre de Poche en 2001, préfacée et annotée par Jean-Luc Steinmetz. Mon choix s'est fait entre trois éditions : celle de la Pléiade, établie par Pierre-Olivier Walzer, l'édition Poésie / Gallimard établie par Hubert Juin et celle du Livre de Poche. Hors l'appareil critique, toutes ont un contenu quasi identique : Les Chants de Maldoror dans leur intégralité avec la version initiale du Chant premier publiée à compte d'auteur en 1868 (sous forme de notes dans l'édition Pléiade, comportant les variantes de cette première version ainsi que celles du recueil collectif Parfums de l'âme publié par Evariste Carrance en 1869), les deux fascicules des Poésies ainsi que les sept lettres de la correspondance de Ducasse. L'édition du livre de Poche dispose d'une préface synthétique et complète offrant un vaste panorama des perspectives d'étude du texte et ouvre de nombreuses pistes. A ce titre, elle constitue un outil de travail, une balise dans l'ensemble du discours critique tenu sur Lautréamont plus qu'un essai clos sur lui-même. Elle effectue notamment de nombreux renvois à des ouvrages critiques pour l'examen de telle question spécifique. En outre, elle n'hésite pas à se démarquer de ce même discours critique et s'intéresse plus spécifiquement à la portée métaphysique et ontologique du poème, direction dans laquelle j'ai souhaité orienter ce travail. Les notes y sont moins érudites que dans les éditions Poésie / Gallimard et Pléiade mais plus concises, souples et efficaces, et souvent plus pertinentes. Elles établissent des rapports souvent éclairants entre la vie, la correspondance, les sources et le texte de Ducasse. Deux annexes, l'une sur les dédicataires des Poésies