Fragment 128 des Feuillets d’Hypnos

désigner

I. Un souvenir de guerre

1. Le narrateur est désigné par "je" qui à priori désigne l’auteur du texte René Char, poète et résistant français né le 14 juin 1907 et mort le 19 février 1988. La situation du narrateur est celle d’un individu (à priori un résistant) caché dans un village et recherché par les SS pendant la seconde guerre mondiale.

2. Les mots « Deux compagnies de S.S », « détachement de miliciens » « mitrailleuses », « mortiers », « bombe », « résistance armée », « S.S », « tortures », « crosse », « arme », « patrouille » font précisément référence à la guerre.

3. a) Le mode du verbe « Il parlerait » est l’indicatif. Le temps est le conditionnel présent. b) La valeur grammaticale de ce mode exprime une action possible ou hypothétique future vue par rapport à un moment du passé. c) Dans le contexte, le conditionnel présent est donc utilisé pour exprimer une supposition, une hypothèse, une possibilité : au moment où le maçon se faisait battre, le narrateur supposait qu’au bout de cinq minutes le maçon dirait aux SS où se trouve le narrateur.

4. a) « Je pouvais suivre de la fenêtre, derrière les rideaux jaunis, les allées et venues nerveuses des occupants. » révèle une perception visuelle du narrateur. b) Les deux autres perceptions en jeu sont les perceptions sonores et émotionnelles. L’expression “ Des coups me parvenaient, ponctués d'injures.” révèle une perception sonore. L’expression “ une rage insensée s'empara de moi, chassa mon angoisse.” révèle une perception émotionnelle.

II. Un poème en prose

1. « Le village était assiégé, bâillonné, hypnotisé, mis dans l'impossibilité de bouger. » a) Les figures de style employées sont des figures d’amplification. Il s’agit d’une gradation avec une énumération ordonnée de termes.