Charles taylor
Dans le cadre du cours Enjeux philosophiques contemporains, nous avons été amenés à étudier l’œuvre Grandeur et misère de la modernité, du penseur Charles Taylor, afin de déterminer en quoi, selon cet auteur, le débat sur la modernité est-il mal engagé? Dans la première partie de cet ouvrage, Taylor expose trois « malaises » de la modernité qui tendent à prouver que, en effet, le débat sur la modernité est mal engagé soit l’individualisme, la primauté de la raison instrumentale puis le despotisme « doux », tel que nommé par Tocqueville.
L’individualisme, bien que considérée par bien des modernes comme une conception sociale essentielle à leur liberté, est présenté par Taylor comme la cause essentielle de la perte des horizons moraux chez l’homme moderne. En effet, ce penseur affirme que l’individualisme, en supprimant les hiérarchies sociales, a amené les gens à se replier sur eux-mêmes tout en supprimant du même coup le sens que l’on donnait « au monde et la vie sociale ».
La primauté de la raison instrumentale est un autre malaise de la modernité. Taylor entend par raison instrumentale le fait que nous utilisons les moyens les plus simples afin de parvenir à une efficacité maximale. Cette primauté de la raison instrumentale, qui s’est fortement répandue, après l’effondrement des structures sacrées, dans les sociétés modernes a causé une sorte de relativisme dans lequel tout ce vaut au mon du bonheur, du bien-être individuel et de la croissance économique. Dès lors, la raison instrumentale semble, peu à peu, prendre possession sur la vie des modernes. Cette transformation a radicalement modifié notre système de valeurs en faisant prévaloir avant tout la productivité et en attribuant « une valeur monétaire à la vie humaine ».
Les conséquences engendrées par l’individualisme et la primauté de la raison instrumentale débouchent sur le troisième malaise de la modernité, soit une