CHARLES D’ORLEANS (1393-1465)
Hiver, vous n'êtes qu'un vilain !
Été est plaisant et gentil,
En témoin de Mai et d'Avril
Qui l'accompagnent soir et matin.

Été revêt champs, bois et fleurs
De sa livrée de verdure
Et de maintes autres couleurs
Par l'ordonnance de Nature.

Mais vous, Hiver, êtes trop plein
De neige, vent, pluie et grésil ;
On devrait vous bannir en exil !
Sans point flatter je parle plain :
Hiver, vous n'êtes qu'un vilain ! Rondeau 37, Ballades et Rondeaux, vers 1460

Charles d'Orléans, né à Paris le 24 novembre 1394 et mort à Amboise le 5 janvier 1465, duc d’Orléans, est un prince français, connu surtout pour son œuvre poétique réalisée lors de sa longue captivité anglaise. J’ai compris que dans ce poème Charles d’Orléans critique l’Hiver et le compare à l’Été. Il paraît même détester l’Hiver car il veut le « bannir en exil » (vers11). J’ai aussi compris que dans ce poème il y a la présence du lyrisme J’ai choisi ce poème parce que les sentiments que dégage ce poème se rapprochent énormément de ce que je ressens lorsque l’Hiver est là. Et enfin car j’y vois une certaine forme de lyrisme que l’on distingue à travers le lyrisme de la sensation dans les phrases telles que : « Eté revêt champs, bois et fleurs » (vers 5) ou encore : « De sa livrée de verdure » (vers 6), ainsi qu’à travers l’expression du moi intime avec le pronom personnel « je » (vers 12). Mais il y a un « anti-lyrisme » car le poète parle de l’Hiver en le dégradant, en le rabaissant et en exprimant son désir de le voir partir : « Mais vous, Hiver, êtes trop plein » (vers 9), « De neige, vent, pluie et grésil ; » (vers 10) et « On devrait vous bannir en exil ! »