Charles
A. La monnaie, condition de la division du travail
1. Avant la monnaie : le troc
Dans une économie de troc on pourra échanger sa production contre celle d'un autre. Un pêcheur pourra échanger 100 truites contre le cheval d'un éleveur, ainsi l'éleveur pourra manger du poisson sans le pêcher ; le pêcheur pourra voyager sans devoir élever un cheval. La truite sera donc un équivalent simple, c'est-à-dire une marchandise qui exprime la valeur d'une autre marchandise. Mais le forgeron ne voudra peut être pas échanger son marteau contre des truites. En effet pour que l'échange puisse avoir lieu il faut une double coïncidence des besoins : le forgeron doit avoir besoin de truites alors que le pêcheur a besoin d'un marteau. La double coïncidence des besoins constitue un obstacle au développement des échanges, il faudra donc avoir recours à un bien intermédiaire accepté par le plus grand nombre.
Ce bien intermédiaire là (ex : l'or, le coquillage) ne sera pas utile à la consommation mais servira à échanger contre un bien souhaité car il permet d'établir un rapport d'échange avec toutes les marchandises. Cette propriété fait de lui un équivalent général, et si l'équivalent général est accepté par tous comme instrument de paiement, alors on l'appellera monnaie.
2. Mettre fin au problème de double coïncidence des besoins
Du troc à la monnaie
Ainsi, la monnaie assure un rôle de lien social car elle résulte de la convention selon laquelle tous l'accepteront pour paiement, et qu'elle concourt à la cohésion entre les coéchangistes. Passant outre le problème de double coïncidence des besoins, elle rend les échanges plus facile.
La confiance en la monnaie permet à chacun de pouvoir produire plus qu'il ne lui est nécessaire en étant certain que la vente de son surplus lui permettra d'acquérir des biens ou services dont il a besoin mais qu'il ne produit pas lui-même. Le troc n'a jamais garanti l'accès aux